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Le fugitif rattrapé par la Justice

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Le fugitif tyran tchadien actuellement réfugié au Sénégal est entrain de mettre en vente les maisons qu'il a acquises avec l'argent des Tchadiens qu'il a volé lors de sa fuite en décembre 1990. Ce misérable sangsue est actuellement aux aboies. En effet, se sachant traqué et maintenant cerné par la justice, il s'apprête à vendre tous les biens immeubles qu'il a mal acquis. Histoire de se présenter à la barre pour dire qu'il n'a "rien pris du Tchad". 

 

Selon des sources bien informées, ce fuyard a également commencé à retirer les dizaines de milliards qu'il a placés dans des banques aux Bahamas. Qu'est-ce qu'il en fait? Nous avons l'intime conviction qu'il va les enterrer quelque part pour ne pas laisser de traces accablantes à son encontre.

 

En tout cas, ce sinistre pauvre criminel est coincé. Il est entrain de vivre déjà l'enfer ici bas avant d'aller élire domicile pour l'éternité dans la Géhenne. Que Dieu le châtie à vie.

 

Yacine Borgaoui

Dakar

Tom et Timane deviennent des mercenaires du MJE

tomerdimi (1) Timane

Une délégation de ce qui reste du RFC en provenance du Darfour est arrivée fin janvier à Juba, la capitale du Sud-Soudan, pour engager des pourparlers avec le Mouvement pour la Justice et l'Egalité (MJE). La délégation du RFC, composée de trois personnes, est conduite par Abdelkader Fodoul Koyou.

 

Considérée par Tom et Tim comme une « mission secrète », la rencontre entre la délégation du RFC et les membres du MJE porte sur le ralliement des frères Erdimi au mouvement du défunt Khalil Ibrahim aujourd'hui dirigé par son frère, Gibril Ibrahim. En outre, les émissaires du RFC auraient livré à leurs interlocuteurs des informations sensibles et confidentielles relatives à l'assassinat de Khalil Ibrahim, tué fin 2011, en vue de gagner la confiance de leurs hôtes. Les négociations entre les deux parties se poursuivent toujours à l'heure qu'il est à Juba.

 

En 2012, Tom et Timane Erdimi avaient engagé des négociations dans la plus grande discrétion avec Idriss Deby Itno. Ils ont accepté toutes les conditions posées à leur égard et en contrepartie ont souhaité obtenir un porte-feuille ministériel et un poste de Secrétariat d'Etat au sein du nouveau gouvernement. Une promesse allant dans ce sens leur a tout de même été faite. In fine, Idriss Deby Itno n'a pas daigné donner une suite favorable aux sollicitations des Erdimi bien qu'i ait donné au au préalable son accord de principe.

 

Suite à la publication du Décret n° 077/PR/PM/2013 du 25 Janvier 2013 portant nomination des membres du Gouvernement, la déception des Erdimi est arrivée à son comble pour ne pas avoir vu leurs noms y figurer. Du coup, ils n'ont pas trouvé mieux que d'aller au Sud-Soudan pour essayer de sceller une alliance de circonstance avec le MJE pour prétendre user des représailles contre Idriss Deby Itno en guise de vengeance.

 

Tout porte à croire que la descente aux enfers des Erdimi n'est pas prête de déboucher sur un dénouement heureux en dépit des nombreuses tentatives faites ici et là pour rechercher l'introuvable déboucher.

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CE MINISTRE EST SUR LA SCELETTE

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Ce ministre, pensif sur son sort (comme c'est le cas sur la photo), est justement sur le starting-block. En effet, après avoir commis trop de gaffes depuis sa nomination - que beaucoup qualifient de hasardeuse - au Ministère de la Santé, il y a aujourd'hui de nombreuses supputations qui spéculent sur son limogeage prochain.



La rumeur enfle ici à N'Djamena sur le départ de Nahor. Tout porte à croire qu'il n'est pas en mesure d'assumer intellectuellement le rôle de ministre de la Santé publique. Il a été constaté que c'est avec des balbutiements, des tâtonnements et beaucoup d'erreurs qu'il fait mine d'exercer les fonctions pour lesquelles il a été nommé voilà quelques mois.



Selon les observateurs de la scène politique tchadienne de l'intérieur, il va y avoir un remaniement ministériel peu de temps après le congrès du MPS dont les travaux ont commencé aujourd'hui (19 octobre 2012) au palais des congrès du Ministère des Affaires étrangères à N'Djamena. Parmi les ministres qui vont perdre leur porte-feuille, figurerait en tête un certain Nahor Ngawara.

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 00:00
Invité Afrique du 18 octobre 2012 Ngarleji Yorongar, président de la FAR et opposant tchadien
(05:11)
 
 
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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 00:00

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Invité Afrique du 18 octobre 2012 Ngarleji Yorongar, président de la FAR et opposant tchadien
(05:11)
 
 

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 16:03

Abdekoulama.jpg

Agence Tchadienne d'Information : Monsieur Abdéraman Koulamallah bonjour.

Abdéraman Koulamallah : Bonjour.


A.T.I : Peut-on encore parler de persistance effective de rébellions armées à l’est du Tchad?

Abdéraman Koulamallah : Pourquoi pensez-vous que les choses vont s’arrêter là et de manière aussi brusque alors que la dictature persiste dans notre pays? La lutte continue et continuera tant que nous n’aurons pas renversé ce régime et mis hors d’état de nuire ceux qui ont juré la perte de notre pays et qui pillent nos richesses et assassinent les plus vaillants d’entre nous. Et j’en profite pour rendre encore une fois un vibrant hommage a mon frère et ami Ibn Oumar Mahamat Saleh, l’une des figures les plus prestigieuses de la classe politique tchadienne disparue dans les geôles du régime et probablement lâchement assassiné. Je rends également hommage à ses enfants, à sa famille et à ses nombreux amis dans le combat qu’ils mènent pour la vérité sur son sort. La persistance de la dictature et du despotisme nous incite à continuer sans faiblir la lutte pour la liberté de notre peuple. Nous sommes des révolutionnaires et nous saurons rebondir dans les périodes d’adversité !


A.T.I : Monsieur Koulamallah, on a du mal à vous croire car l’UFR et les autres font leur dernier tour de piste avec le désarmement de tous les combattants entamé voilà trois semaines par le Soudan.

Abdéraman Koulamallah : Nous entretenons des relations respectables avec le Soudan et nous sommes des amis du Soudan. Nous réglerons pacifiquement et par le dialogue les difficultés qui se poseront. Il est clair que le réchauffement des relations entre le Tchad et le Soudan implique que nous ne pouvons pas rester armés sur le territoire de ce pays frère ; il faut dès lors trouver, par le dialogue et l’entente, des solutions satisfaisantes pour tous.


« Nous sommes encore capables de faire plier le régime et le renverser »


A.T.I : Où en est l'UFR avec la lutte armée actuellement?

Abdéraman Koulamallah : Nous continuons à nous organiser même si ce n’est pas aussi facile que cela puisse paraître. Je ne vous cacherai pas que la situation n’est pas de celle que nous rêvions mais notre conviction et notre potentiel restent intacts. Je peux vous l’affirmer nous sommes encore capables de faire plier le régime et le renverser même si nous privilégions la recherche de la paix par le dialogue. Mais le refus du dialogue du pouvoir est ahurissant et la paix ne reviendra jamais au Tchad avec ce régime s’il refuse de dialoguer et cette attitude est vraiment incroyable et pitoyable.


A.T.I : Lors d’une précédente interview que vous nous aviez accordée le 1er mars 2010, nous vous posions la question de savoir comment allait l’UFR. Votre réponse était : «L’UFR va bien et grandit avec ses contradictions…» Nous vous posons la même question aujourd’hui. Comment va l’UFR?

Abdéraman Koulamallah : Et je vous réponds toujours et encore que l’UFR va bien et grandit petit à petit et tend à assumer et absorber ses contradictions. Il faut reconnaître que la continuation de la lutte exige une détermination sans faille et certains de nos camarades n’arrivent pas à résister aux soubresauts de la lutte et aux terribles coups de vague que nous traversons. Notre mouvement, et il ne faut pas le cacher, connaît des zones de turbulences mais nous sommes debout et nous ne renoncerons jamais a notre serment de servir et de libérer le peuple tchadien.


A.T.I : Dès sa création, des dissensions internes ont émaillé l’UFR et qui se sont soldées à la longue par une prolifération d’autres coalitions anti-UFR comme l’ANCD, le MONASAP, sans parler du FPRN qui a pris ses distances depuis novembre 2009. La véracité de cette réalité ne contredit-elle pas vos affirmations selon lesquelles «l’UFR grandit petit à petit»?

Abdéraman Koulamallah : Le FPRN est un grand mouvement que je respecte et respecte ses dirigeants. Ils ont eu toujours à exprimer leurs réserves sur beaucoup de choses même si comme nous tous ils doivent assumer nos victoires et nos défaites car leur président à été un charismatique responsable de la défense de l’UFR donc ne parlez pas des distances que ce mouvement aurait prises car notre dernière bataille a été faite sous la responsabilité du premier d’entre eux. Ce n’est pas parce que ce mouvement émet aujourd’hui des critiques qu’il n’existe pas entre nous une fraternité et une solidarité de lutte. Pour le MOSANAP, c’est un jeune mouvement encore embryonnaire et qui n’a jamais fait partie de l’UFR. Djibrine Assali a été membre des organes dirigeants de l’UFR au titre de l’UFCD qui fait toujours partie de l’Union.


A.T.I : Le 18 août 2010, l’ex-commissaire aux armées de l’UFR, Adoum Yakoub Kougou, a fait une sortie médiatique intitulée «La vérité sur l’UFR», à travers laquelle il affirmait avec beaucoup de détails que «l’UFR a volé en éclats depuis le 4 novembre 2009». N’a-t-il pas raison étant donné que son mouvement (le FPRN) et d’innombrables autres membres signataires de l’acte de naissance de l’UFR ont, depuis, quitté cette coalition?

Abdéraman Koulamallah : Adoum yacoub est une des grandes figures de la résistance depuis près de 40 ans et un de nos vaillants leaders. Sur le plan personnel je l’estime beaucoup et nous nous apprécions mutuellement car tous les deux nous aimons dire les choses ouvertement même si nous les exprimons de manière différente. Je connais Adoum Yacoub depuis 1973 et il est resté un révolutionnaire dans l’âme et d’un grand talent politique et je l’admire beaucoup même si je ne partage pas toujours ses analyses et dans le cas d’espèce je trouve qu’il a été un peu excessif. Cependant j’ai été souvent d’accord avec lui sur certaines dérives au sein de l’UFR et qui pour moi restent des problèmes organisationnelles propres à tous les mouvements armés qui sont des entités hétéroclites traversés souvent par des considérations subjectives mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain?


A.T.I : En affirmant que «l’UFR s’est révélée une copie conforme du MPS», Adoum Yacoub Kougou, en tant que ancien commissaire aux armées de l'UFR, ne parlait-il pas en connaissance de cause?

Abdéraman Koulamallah : Si c’est son analyse eh bien il assume la responsabilité de ses propos mais sans nul doute qu'il y a là un excès que je ne partage pas. C’est une comparaison fâcheuse mais je crois que mon camarade Adoum, au fond de lui, ne peut pas nous jeter tous la pierre et dire des choses aussi inacceptables. Je suis un de ses plus grands défenseurs et il le sait mais là je crois qu’il est allé un peu loin.


A.T.I : Djibrine Assali, en tant que membre ancien de l’UFR, affirmait, lui aussi, le 16 août 2010, que «l’UFR était confisquée par le triumvirat», c’est-à-dire Timane et ses deux vice-présidents. Par la même occasion il disait: «Il serait difficile de convaincre les Tchadiens si nous continuons de cautionner le faux et le mensonge» et que ces raisons l’ont contraint à prendre ses distances de l'UFR. Tous ces témoignages n’accablent-ils pas à plus forte raison l’UFR dans la mesure où ce sont ses anciens membres qui font les critiques les plus acerbes à son encontre?

Abdéraman Koulamallah : Djibrine Assali a dit cela? Je suis surpris. En général c’est un homme plus consensuel et d’une grande gentillesse comme quoi nous nous énervons un peu trop au sein de la rébellion. Chacun doit se ressaisir car la lutte continue. Il ne faut jamais dire «Fontaine je ne boirai plus de ton eau». Nous sommes amené obligatoirement à nous retrouver tôt ou tard et devrons nous abstenir à verrouiller les portes du dialogue entre nous.


A.T.I : Qui dirige l’UFR actuellement?

Abdéraman Koulamallah : L’UFR est dirigée par Timane Erdimi, son président mais alors quelle question?


A.T.I : L’opinion ne comprend toujours pas pourquoi le Soudan expulse le président et le 1er vice-président de l’UFR avec Mahamat Nouri au Qatar tandis que le 2ème vice-président de l’UFR est laissé libre de ses mouvements à Khartoum?

Abdéraman Koulamallah : Vous savez je ne suis pas dans le secret des dieux posez la question aux soudanais. Il faut surtout dire que ce sont les autorités tchadiennes qui ont demandé le départ de certains dont d’ailleurs le nom de Adouma ne figurait pas. Il est parti de lui-même à Doha.


« Nous continuerons la lutte »


A.T.I : Comment subsistent les combattants face au changement radical de la situation qui a prévalu suite à la normalisation des relations entre le Tchad et le Soudan?

Abdéraman Koulamallah : Même si nous devons faire cuire nos marmites avec du sable et continuer à boire l’eau du puits et des marigots nous continuerons la lutte. C’est la seule certitude que nous avons en ce moment.


A.T.I : Par une décision signée de son président par intérim, l'UFR a remanié son Bureau Exécutif le 15 août 2010. Ce qui a suscité un tollé de protestations et d'incompréhensions chez bon nombre de ceux qui ont soutenu la résistance. Sur quelles raisons l'UFR s'est-elle basée pour procéder à ce remaniement?

Abdéraman Koulamallah : Le Bureau exécutif de l’UFR ne pouvait plus continuer à exister dans les conditions que nous avons connues. Il fallait le reformer et le restructurer de nouveau car un nombre important de ses membres ne fait plus partie de l’UFR. C’est un non sens que de le garder dans ce qu’il était. C’est ainsi que par consensus les responsables des mouvements politiques composant l’UFR ont pris leurs responsabilités et ont fait ce qu’il fallait faire. Il y a eu des mécontentements mais bon nous assumons cela et nous réglerons les choses en interne. C’est tout ! Je n’ai plus le temps de m’étendre plus qu’il n’en faut. Je me suis expliqué largement au nom de l’UFR sur la question. Pour nous ce dossier est clos et il faut passer à autre chose. En ce moment nous sommes confrontés au problème de l’existence de la résistance armée dans son ensemble, alors la question des personnes, pour importante qu’elle puisse vous paraître, est pour nous infinitésimale.


A.T.I : Pourquoi a-t-on remplacé Abakar Tolli par Abdallah Ramadan au poste de Secrétaire général de l'UFR?

Abdéraman Koulamallah : C’est un problème d’organisation et non d’individus. Il y a quelques temps le SG était Abakar. Aujourd’hui c’est Abdallah ! Que voulez-vous que je vous dise? C’est comme cela, nous sommes des serviteurs de la cause et les responsabilités que nous assumons ne sont que des devoirs que nous accomplissons qui commencent un jour et finissent un autre jour. Quand elles prennent fin, eh bien elles prennent fin c’est tout ! Cela n’enlève en rien aux qualités d’Abakar et de son apport à la révolution.


A.T.I : On ne voit figurer nulle part le nom de Tolli dans le nouveau Bureau Exécutif de l'UFR. A-t-il été exclu de la coalition? Si oui pourquoi?

Abdéraman Koulamallah : La lutte armée a besoin de tous les tchadiens et il ne saurait être question de son exclusion ou de son écart. Il demeure un personnage non négligeable même s’il n’est plus membre du Bureau Exécutif de l’UFR et personne ne peut nier ce fait. Mais personne n’est irremplaçable et puis franchement a-t-il besoin de cette responsabilité pour exister? Je ne le crois pas. Il y a beaucoup de grands cadres qui ne sont pas dans le BE de l’UFR, cela ne veut rien dire. D’ailleurs il vient de créer son mouvement comme quoi la roue tourne!


« Les nouveaux mouvements qui viennent de pulluler sèment de la confusion »


A.T.I : Au fait que pensez-vous alors de la création de ce nouveau mouvement? Pensez-vous qu’il puisse représenter une autre alternative ou bien il s'agit d'un autre mouvement anti-UFR?

Abdéraman Koulamallah : La création d’un mouvement politique est une chose trop importante et j’espère que Abakar et ses amis ont bien réfléchi à la mise en place d’une nouvelle structure. Ceci dit et à titre personnel je dirai que le timing n’est pas bon car en ce moment nous avons plus besoin de solidarité et de resserrer nos rangs face à l’adversité et au devenir de la lutte. Les nouveaux mouvements qui viennent de pulluler sèment à mon sens de la confusion et affaiblissent notre image vis-à-vis de notre peuple et de ceux qui fondent leur espoir sur nous. J’ai la faiblesse de croire que ces gens sont sérieux et qu’ils ne poursuivent pas des ambitions personnelles. Je ne vois pas à quoi ils veulent arriver mais le mieux est de leur poser la question sur leur motivation et leurs objectifs, ce qu’ils représentent réellement et vers quoi ils veulent tendre? Je serai vraiment curieux de connaître leurs réponses car je reste perplexe sur cette énième multiplication de mouvements.


A.T.I : Par une «Mise au point» datée du 16 août 2010, Abakar Tolli a réagi pour contester le nouveau bureau de l'UFR. Il dénonce ce qu'il appelle «la prétendue décision de remaniement du Bureau Exécutif». Selon lui, il est «juridiquement responsable de la coordination de l'administration de l'UFR». Il fonde son argument sur le règlement intérieur de l'UFR (Chap.III, Sect.3, Art.23) et appelle l'opinion à «considérer, selon ses propres termes, la décision sans numéro de remaniement du Bureau Exécutif comme nulle et de nul effet» et dit être toujours le secrétaire général de l'UFR. Cette polémique ne conduit-elle pas à la scission de l'UFR en deux, c'est-à-dire une UFR d'un côté et une UFR/F ou UFR/R de l'autre?

Abdéraman Koulamallah : Abakar Tolli a été nommé par son mouvement et c’est son mouvement qui a demandé son remplacement. Je ne vois pas où est le problème? Et puis comme lui nous maîtrisons les textes du mouvement. Je fais moi-même partie de ceux qui ont participé à sa rédaction puisque j’ai été le vice président de la commission ad-hoc qui a mis en place l’UFR, qui est née d’un consensus entre les chefs des mouvements et en cas de crise la décision leur revient de trouver des solutions, chose qu’ils ont faite. Point à la ligne. Mais tout ce débat n’a plus aucun sens car le problème même de notre existence se pose alors le sort des individus aussi illustres qu’ils soient n’a aucun intérêt au regard des défis qui nous attendent.


A.T.I : On dit, Monsieur Koulamallah, que vous n’êtes pas étranger à ce que les autres appellent une magouille pour les écarter et que vous avez, avec Abdelwahid Aboud, concocté l’éviction de certaines personnes qui vous gênaient.

Abdéraman Koulamallah : Vous savez, j’avais exprimé lors de la restructuration de l’UFR mon intention de quitter le poste de Porte-parole et de ne pas figurer dans le BE et croyez-moi j’étais sincère et c’est la seule fois où j’ai discuté «poste» avec Abdelwahid, qui a d’ailleurs refusé catégoriquement que je quitte et le BE et le poste de la Communication. Je suis fatigué et épuisé par cette responsabilité et surtout par la tournure des événements où j’ai vu s’éloigner de la lutte Timane Erdimi qui est un ami personnel avant d’être le président de mon mouvement; Adouma Hassaballah, tous des compagnons indispensables et des grandes figures du combat de l’UFR et mon ami de toujours Abdeldjelil Tahir Abdeldjelil. J’ai décidé cependant de rester car même s’ils sont à Doha, ils demeurent les leaders de notre lutte et pour nous rien ne change.


Le départ de Adouma et Abdeldjelil Tahir Abdeldjelil a été pour moi sur le plan personnel tellement difficile car nous étions inséparables, nous prenons chaque soir notre dîner ensembles et franchement ils me manquent terriblement. Je rends également hommage à Mahamat Nouri, une des figures exemplaires de notre lutte ainsi que Tahir Guinassou. Voila ce qui me préoccupe alors ai-je le temps ou l’envie de faire des magouilles et dans quel but? N’y a-t-il pas des choses plus intéressantes? J’ai lu quelques commentaires dans le blog de Makaila provenant de personnes que je prenais en estime et qui m’ont faussement et lâchement indexé et accusé de choses inouïes. L’étroitesse de leur esprit ne leur permet pas d’avoir de la grandeur. Je ne suis pour rien dans ce qui s’est passé et personne n’a fait autre chose que ce que le bien de la lutte a dicté. Je n’utilise jamais de pseudonyme (cela fait parie de leurs accusations infâmes et indignes). Je trouve qu’attaquer des honnêtes personnes avec des noms d’emprunts est un procédé lâche que je récuse. Moi je ne crains personne pour attaquer lâchement je leur laisse ce procédé. On ne devient pas un homme politique avec des telles bassesses et personnellement je n’ai rien à prouver pour faire des batailles de chiffonniers avec des petits frères pour la plupart sans expériences réelles et qui ont plus à prouver leurs capacités politiques que je n’ai à le faire. Mais bon passons !


A.T.I : Outre son retentissant échec de mai 2009 sur le plan militaire et ses interminables querelles intestines qui ne lui ont pas permis de grandir et d'atteindre ses objectifs, l'UFR n'est-elle pas à jamais décapitée le jour où son président a été congédié de Khartoum vers Doha, précisément le 20 juillet 2010?

Abdéraman Koulamallah : De quel échec retentissant parlez-vous? Celui de Am-dam n’a jamais été un échec. Nous nous sommes replié calmement dans un combat qui a manqué de notre part d’une certaine organisation mais l’ennemi lui sait qu’il n’a tiré aucun bénéfice important. Cette bataille c’est du match nul et nous attendons «la belle» inch’Allah !


« L’UFR demeure une force très puissante et très bien armée »


A.T.I : Que reste-t-il de l’UFR aujourd’hui?

Abdéraman Koulamallah : L’UFR porte les espoirs des tchadiens pour un changement dans notre pays et l’UFR demeure une force très puissante et très bien armée. Nous représentons un potentiel incroyable composé de nos armes et de munitions acquis chèrement tout le long de ces années de lutte et la plupart du temps sur un ennemi que nous n'avons eu de cesse de vaincre et de faire plier lors de nos nombreuses confrontations.


A.T.I : En août dernier, Timane Erdimi a affirmé avoir rencontré le médiateur conjoint ONU-UA pour le conflit du Darfour, Djibril Yipénè Bassolé, dans la perspective de prendre contact avec N’Djamena pour d'éventuelles négociations qui pourraient déboucher sur son retour au Tchad. Comment trouvez-vous cette démarche?

Abdéraman Koulamallah : Timane Erdimi a rencontré dans le cadre de l’UFR cette personne et il ne négociera jamais pour son compte personnel mais pour celui de l’ensemble des hommes qui luttent. Il n’y aura jamais une négociation qui ne soit pas dans l’intérêt de la nation et qui ne respecte le droit de nos combattants. Jamais au grand jamais!


« Nous respectons le serment que nous avons fait »


A.T.I : Si jamais un accord aurait été trouvé dans les prochains jours entre le Gouvernement tchadien et Monsieur Timane Erdimi pour que ce dernier rentre à N’Djamena, quelle sera votre décision?

Abdéraman Koulamallah : Je vous ai répondu! Moi, Timane, Abdelwahid, Adouma et tous les autres révolutionnaires membres ou pas de l’UFR, nous ne marchanderons pas sur le dos de nos vaillants combattants. Nous respectons le serment que nous avons fait ! Et comme le dit souvent mon grand frère le sheiklh Mahamat Djarma Khatir «restons fermes car c’est de cette façon que nous resterons debout et respectés de notre peuple».


A.T.I : Quand vous dites « Nous respectons le serment que nous avons fait », qu’est-ce que ça signifie?

Abdéraman Koulamallah : Cela signifie que nous ne trahirons pas notre engagement pour la cause en vendant notre âme au diable. Nous ne renoncerons pas à nos idéaux de liberté et de démocratie.


A.T.I : Y a-t-il, parmi vos anciens compagnons qui ont choisi de rallier le régime, des gens qui ont fait ce serment?

Abdéraman Koulamallah : Il y en a bien sûr ! ils se ramassent à la pelle comme les feuilles mortes !


« Le départ de Taher Wodji était prévisible depuis fort longtemps »


ATI : Que pensez-vous de la défection du nouveau Délégué aux armées de l'UFR, Taher Wodji, qui est parti avec des armes et des véhicules pour rallier le régime de Deby?

Abdéraman Koulamallah : Je dis qu’il a trahi son serment mais peut-être que l’oppression de l’exil et de la lutte est devenue pour lui plus forte que celle du régime de Deby. Chacun de nous sera jugé demain selon ses actes. Le départ de Taher Wodji était prévisible depuis fort longtemps et cela n’a surpris personne.


A.T.I : Aurait-il trahi votre serment?

Abdéraman Koulamallah : Je le pense sincèrement mais je n’aime pas jeter la pierre aux gens. La lutte est tellement difficile et surtout ces derniers temps qu'il faut faire preuve de beaucoup de courage et de détermination. Peut-être que cela lui a manqué, je n’en sais rien.


A.T.I : Dites-vous tout à l'heure connaître les anonymes qui font des commentaires à votre sujet?

Abdéraman Koulamallah : Ah vous savez ce sont des personnages insignifiants et un proverbe dit qu’il faut laisser les bassesses mourir de leur propre poison.


A.T.I : Vous venez d’évoquer le nom de Adouma dont le départ vous a, dites-vous, «laissé un grand vide» et qu’il vous«manque terriblement». L’aviez vous rencontré lors de son retour à Khartoum où il serait revenu clandestinement en août dernier après son expulsion vers Doha et d’être appréhendé de nouveau par la police soudanaise avant de le reconduire encore vers le Qatar?

Abdéraman Koulamallah : D’abord il n’a jamais été appréhendé par la police et ensuite il n’est pas rentré clandestinement au Soudan. Oui je l’ai rencontré souvent et il est reparti de lui-même au Qatar.


A.T.I : Monsieur Koulamallah serez-vous favorable à un règlement pacifique du conflit tchadien? N’est-il pas temps de mettre fin à la lutte armée et de trouver un autre moyen d'expression d'autant que la lutte armée n'a pas produit le résultat escompté?

Abdéraman Koulamallah : Nous n’avons choisi la lutte armée que contraint par le refus du dialogue et de l’alternance démocratique dans le pays et nous affirmons toujours que seul un dialogue ouvert et une solution juste à la crise que nous connaissons peut-être une alternative à la guerre et au choix des armes mais force est de reconnaître que la bande à Deby refuse tout dialogue et toute solution juste. Le problème est là! Ce n’est pas à nous qu’incombe la perpétuation de la guerre.


A.T.I : Depuis plusieurs mois d'innombrables révolutionnaires ont décidé de rallier et parmi eux des hauts responsables de l’UFR. Qu’avez-vous à dire?

Abdéraman Koulamallah : La lutte est ainsi faite: il y a ceux qui jettent l’éponge et ceux qui décident de continuer. La lutte armée est un choix difficile mais sa continuation au de-là des difficultés est encore plus difficile et c’est même la phase la plus pénible car vous devez faire le choix entre vos intérêts personnels et celui de la cause nationale. Ceux qui s’en vont ont choisi de tourner le dos au changement et je ne peux les comprendre même si je refuse de leur jeter la pierre. Ce n’est pas facile mais les vrais révolutionnaires continuent et sont là ! Les fourmis se reconnaissent même dans la nuit la plus noire.


A.T.I : Avec le désarmement actuel de la presque totalité des rebelles tchadiens au Soudan et leur probable expulsion vers un autre pays, quel sera selon vous l'avenir de la lutte armée au Tchad?

Abdéraman Koulamallah : La lutte armée dépend de la volonté de ceux qui la mènent. S’ils veulent la continuer ils sauront rebondir et trouveront les voies et moyens de continuer leur combat. Ce qui est notre cas.


« Je réitère notre appel au dialogue avec N'Djamena »


A.T.I : Voyez-vous votre destin s'accomplir au Tchad ou ailleurs?

Abdéraman Koulamallah : Mon destin a commencé à ma naissance au Tchad et je l’espère continuera et finira dans mon beau pays que j’aime du plus profond de moi-même. Mais il ne saurait être question du reniement de mes idées. Je reste disposé comme mes camarades à une solution de paix et à l’instauration du dialogue mais il ne saurait être question de ralliement et si c’est le cas je serais amené à mourir s’il le faut en exil. Je réitère notre appel au dialogue avec N'Djamena.


A.T.I : Monsieur Koulamallah, vous êtes en France peu de temps après l'expulsion du président de l'UFR vers Doha. Vous a-t-on demandé, vous aussi à votre tour, de quitter le Soudan?

Abdéraman Koulamallah : Jamais de la vie! Le soudan est le pays de ma mère et de mes oncles maternels qui sont nombreux dans ce pays. Ma femme est soudanaise. Ce pays est pour moi une deuxième patrie et il ne viendra pas à l’esprit des soudanais de me refuser l’accès. Cependant ils peuvent me demander de ne plus y exercer d’activités politiques, chose que je comprendrais.


A.T.I : Un mot de la fin?

Abdéraman Koulamallah : Dieu sauve le Tchad!


A.T.I : Abdéraman Koulamallah, je vous remercie.

Abdéraman Koulamallah : Merci à vous.


Propos recueillis par Kébir Mohamed Ahmed

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