Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le fugitif rattrapé par la Justice

HABRE-DIAMAND-OR-08-01-2011-05-44-41 - Copie 

Le fugitif tyran tchadien actuellement réfugié au Sénégal est entrain de mettre en vente les maisons qu'il a acquises avec l'argent des Tchadiens qu'il a volé lors de sa fuite en décembre 1990. Ce misérable sangsue est actuellement aux aboies. En effet, se sachant traqué et maintenant cerné par la justice, il s'apprête à vendre tous les biens immeubles qu'il a mal acquis. Histoire de se présenter à la barre pour dire qu'il n'a "rien pris du Tchad". 

 

Selon des sources bien informées, ce fuyard a également commencé à retirer les dizaines de milliards qu'il a placés dans des banques aux Bahamas. Qu'est-ce qu'il en fait? Nous avons l'intime conviction qu'il va les enterrer quelque part pour ne pas laisser de traces accablantes à son encontre.

 

En tout cas, ce sinistre pauvre criminel est coincé. Il est entrain de vivre déjà l'enfer ici bas avant d'aller élire domicile pour l'éternité dans la Géhenne. Que Dieu le châtie à vie.

 

Yacine Borgaoui

Dakar

Tom et Timane deviennent des mercenaires du MJE

tomerdimi (1) Timane

Une délégation de ce qui reste du RFC en provenance du Darfour est arrivée fin janvier à Juba, la capitale du Sud-Soudan, pour engager des pourparlers avec le Mouvement pour la Justice et l'Egalité (MJE). La délégation du RFC, composée de trois personnes, est conduite par Abdelkader Fodoul Koyou.

 

Considérée par Tom et Tim comme une « mission secrète », la rencontre entre la délégation du RFC et les membres du MJE porte sur le ralliement des frères Erdimi au mouvement du défunt Khalil Ibrahim aujourd'hui dirigé par son frère, Gibril Ibrahim. En outre, les émissaires du RFC auraient livré à leurs interlocuteurs des informations sensibles et confidentielles relatives à l'assassinat de Khalil Ibrahim, tué fin 2011, en vue de gagner la confiance de leurs hôtes. Les négociations entre les deux parties se poursuivent toujours à l'heure qu'il est à Juba.

 

En 2012, Tom et Timane Erdimi avaient engagé des négociations dans la plus grande discrétion avec Idriss Deby Itno. Ils ont accepté toutes les conditions posées à leur égard et en contrepartie ont souhaité obtenir un porte-feuille ministériel et un poste de Secrétariat d'Etat au sein du nouveau gouvernement. Une promesse allant dans ce sens leur a tout de même été faite. In fine, Idriss Deby Itno n'a pas daigné donner une suite favorable aux sollicitations des Erdimi bien qu'i ait donné au au préalable son accord de principe.

 

Suite à la publication du Décret n° 077/PR/PM/2013 du 25 Janvier 2013 portant nomination des membres du Gouvernement, la déception des Erdimi est arrivée à son comble pour ne pas avoir vu leurs noms y figurer. Du coup, ils n'ont pas trouvé mieux que d'aller au Sud-Soudan pour essayer de sceller une alliance de circonstance avec le MJE pour prétendre user des représailles contre Idriss Deby Itno en guise de vengeance.

 

Tout porte à croire que la descente aux enfers des Erdimi n'est pas prête de déboucher sur un dénouement heureux en dépit des nombreuses tentatives faites ici et là pour rechercher l'introuvable déboucher.

Archives

CE MINISTRE EST SUR LA SCELETTE

im_24_09_2012_5--5----Copie.png

Ce ministre, pensif sur son sort (comme c'est le cas sur la photo), est justement sur le starting-block. En effet, après avoir commis trop de gaffes depuis sa nomination - que beaucoup qualifient de hasardeuse - au Ministère de la Santé, il y a aujourd'hui de nombreuses supputations qui spéculent sur son limogeage prochain.



La rumeur enfle ici à N'Djamena sur le départ de Nahor. Tout porte à croire qu'il n'est pas en mesure d'assumer intellectuellement le rôle de ministre de la Santé publique. Il a été constaté que c'est avec des balbutiements, des tâtonnements et beaucoup d'erreurs qu'il fait mine d'exercer les fonctions pour lesquelles il a été nommé voilà quelques mois.



Selon les observateurs de la scène politique tchadienne de l'intérieur, il va y avoir un remaniement ministériel peu de temps après le congrès du MPS dont les travaux ont commencé aujourd'hui (19 octobre 2012) au palais des congrès du Ministère des Affaires étrangères à N'Djamena. Parmi les ministres qui vont perdre leur porte-feuille, figurerait en tête un certain Nahor Ngawara.

Liens

17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 21:21

Kebir-devant-la-DW-.jpg

GRAND REPORTAGE

 

L'Afrique est à l'honneur en cette année 2010 marquant un demi-siècle d'indépendance de ses États. En 1960, 17 pays d'Afrique accédèrent à la souveraineté internationale. Cinquante ans après, l'Afrique cherche à faire table rase sur son passé colonial et s'orienter résolument vers l'avenir. A cette occasion, la République fédérale d'Allemagne a tenu à célébrer le cinquantenaire des indépendances africaines en grande pompe. Cette particularité allemande se caractérise par l'organisation des «Journées de l'Afrique». A juste titre, l'année 2010 est baptisée «l'année de l'Afrique».

 

Bien qu'elle n'ait pas de passé colonial, la République fédérale d'Allemagne n'est pas restée indifférente face aux problèmes sociopolitiques, culturels et économiques que traverse le continent noir. Pour témoigner de sa solidarité envers l'Afrique, le gouvernement fédéral allemand n'a pas lésiné sur les moyens pour organiser les «Journées de l'Afrique» à Berlin.

 

A cet effet, le Centre d'Information et de documentation sur l'Allemagne (CIDAL) à Paris, en collaboration avec l'Institut Goethe à Berlin, a invité cinq journalistes et correspondants de la presse panafricaine résidant en France à se rendre dans la capitale allemande du 2 au 6 juin 2010. Objet du voyage: prendre part aux différentes manifestations prévues et rencontrer les hautes personnalités du gouvernement fédéral allemand en vue de réaliser des points presse sur le bilan de l'engagement de l'Allemagne en Afrique et le rôle que le pays organisateur des «Journées de l'Afrique» entend y jouer à l'avenir.

 

Par Mohamed Ahmed Kébir

 

Mercredi 2 juin. Il est 10h50. Nous sommes à l'aéroport Roissy Charles de Gaule. Nous venons d'embarquer dans le vol AF 1734 en direction de Berlin. Le voyage se déroule dans des bonnes conditions. Pour nombre d'entre nous, journalistes et correspondants des médias africains résidant à Paris et membres de l'Association de la Presse Panafricaine (APPA) en France, voyager en Allemagne est une grande première. L'euphorie est à son comble. Nous exultons l'occasion qui nous est offerte pour aller découvrir le pays de Goethe. A notre arrivée avec un retard d'une demi-heure à Berlin, M. Jens Ossenkop, notre guide, et Mme Barbara la conductrice du taxi alloué pour notre déplacement, nous attendent à la porte de sortie de l'aéroport Tegel. L'accueil est chaleureux. Aussitôt, nous arrivons au «MARITIM hôtel Berlin» pour effectuer notre check-in.

 

Conformément au programme, nous avons rendez-vous avec la Fondation «AfricAvenir», organisme international s'engageant dans l'éducation politique et la dissémination d'information en Afrique et en Europe, pour un déjeuner de travail à 14h00. A notre arrivée au «Café Kuchenkaiser» où a lieu la rencontre, Mme Judith Strohm, la directrice de la Fondation, nous accueille et retrace pour nous sommairement l'historique de son organisation: «AfricAvenir fut créé en 1990 par le Prince Kum'a Ndumbe III à Douala, au Cameroun où se trouve le siège principal de l'organisation. Une section allemande vit le jour en 2000, pendant l'exil forcé du Professeur Kum'a Ndumbe III et une représentation d'AfricAvenir existe à Windhoek en Namibie depuis 2007». Nous échangeons longuement avec Judith Strohm sur les tenants et aboutissants de la Fondation.

 

La deuxième étape de la journée à Berlin, c'est la visite guidée du service international de diffusion de l'Allemagne, la Deutsche Velle (DW TV). 17h00 sonnent. Le minibus dans lequel nous avons pris place s'immobilise devant le numéro 6 Voltastrasse. A notre descente du véhicule, c'est l'émotion qui nous submerge pour la simple raison que nous nous retrouvons pour la première fois de mémoire d'homme devant le siège de la Deutsche Welle. Nous faisons une série de photos devant l'immeuble avant de fouler le seuil d'entrée du bâtiment pour annoncer notre arrivée à la réception. M. Ernst Meinhardt, employé dans la rédaction en chef, vient nous chercher pour aller nous faire visiter les locaux de la maison.

 

Dix millions de téléspectateurs regardent chaque jour les programmes-TV de la Deutsche Velle

A l'issue de cette visite, quelques dates et chiffres retiennent particulièrement notre attention: la Deutsche Welle est fondée en 1830. Le bâtiment où siège actuellement l'institution existe depuis 120 ans. Il est situé à Berlin est. 3000 personnes travaillent à la Deutsche Welle. 10 millions de téléspectateurs regardent au quotidien les programmes de la DW TV. La Deutsche Welle est financée par le budget fédéral allemand. Elle est gérée par un secrétaire d'Etat fédéral chargé de la Culture qui s'occupe également des autres médias d'Etat.

 

Après nous avoir fait visiter les plateaux, les salles de rédaction et les locaux techniques de la DW TV et après avoir répondu à nos diverses questions, M. Ernst Meinhardt nous invite à monter au sommet de l'immeuble pour découvrir les innombrables antennes paraboliques qui dominent toute la partie supérieure du bâtiment. C'est également pour nous l'occasion de pouvoir jeter un regard contemplatif sur la ville de Berlin à partir sommet du siège de la Deutsche Welle. C'est par un soupir de soulagement que s'achève, à 19h00, notre visite commentée de l'un des médias les plus puissants de la planète. Notre programme de visite à Berlin s'achève ce 2 juin 2010 par un dîner au cœur de la capitale allemande, à Potsdamer Platz, l'équivalent à Paris de la Place du Trocadéro.

 

Jeudi 3 juin. Un soleil radieux dans un ciel serein illumine le tout Berlin comme pour nous souhaiter la bienvenue. La journée commence par un circuit en ville qui va déboucher sur le Mémorial du Mur de Berlin. Nous sommes au Checkpoint Charlie. L'endroit est mythique. Il est chargé d'histoire. On y voit avec stupéfaction les stigmates encore vivaces de la guerre froide. A cet endroit précis, Américains et Russes s'observèrent en chiens de faïence en se postant d'un côté comme de l'autre du Mur, Berlin-Est étant sous contrôle soviétique et Berlin-Ouest sous contrôle des Alliés occidentaux. Comme nous, un incessant va et vient de touristes affluant de partout est perceptible autour du Mémorial. Le temps qui nous est imparti pour la visite s'écoule un peu trop vite tellement il y a des choses à découvrir à cet endroit, symbole par excellence de la division du monde en deux blocs.

 

L'Allemagne est le pays initiateur du premier projet de la stratégie Afrique-Europe

A 13h00, nous arrivons au Ministère des Affaires étrangères. Le bâtiment est impressionnant vu de l'extérieur. Il l'est davantage à l'intérieur. Nous serons accueillis par l'ambassadeur Matthias Mülmenstädt, Directeur général des affaires d'Afrique qui nous a invités pour un déjeuner de travail. Au même moment, les ambassadeurs africains accrédités auprès des Nations-Unies y sont également conviés pour un déjeuner, à l'exception de celui du Tchad, absent au banquer. Monsieur Mülmenstädt nous explique qu'il a commencé à travailler depuis 1980. «Je suis le Directeur des Affaires africaines depuis trois ans», nous confie-t-il au moment où nous entamons l'entrée du déjeuner. «Notre politique en Afrique est basée sur les valeurs des intérêts réciproques», poursuit l'ambassadeur, ajoutant que «c'est la conception de la politique africaine du gouvernement fédéral».

  

M. Mülmenstädt nous fait savoir qu'il a appartenu à la République fédérale d'Allemagne d'avoir écrit «le premier projet de la stratégie Afrique-Europe». Répondant à l'une de nos questions, le Directeur général des affaires d'Afrique affirme que «le plus grand intérêt de la République fédérale d'Allemagne c'est de contribuer à trouver des solutions aux conflits en Afrique». «On n'accepte pas les coups d'Etat en Afrique. Les préoccupations de la politique étrangère du gouvernement fédéral sont l'Afghanistan et le nucléaire iranien. Nous avons une coopération avec 26 États en Afrique. Les programmes agrées sont: l'eau, la bonne gouvernance, l'énergie renouvelable, la formation professionnelle, l'éducation et le développement rural», a conclu l'ambassadeur Matthias Mülmenstädt avant de nous accorder une interview en aparté.

 

Au cœur de la diplomatie allemande

A 14h30, nous avons rendez-vous avec M. Matthias Fisher, Chef de la division formation des diplomates étrangers, à la direction générale centrale, dans une autre aile du Ministère des Affaires étrangères. M. Fischer nous apprend, à notre arrivée, qu'il a servi dans quatre pays dont les initiales comment toutes par la lettre «P». Il a servi notamment en Pologne, au Portugal, encore au Portugal et enfin au Pakistan avant d'être rappelé en Allemagne pour se voir assigner la mission de former les jeunes diplomates étrangers.

 

Deux programmes sont proposés aux jeunes diplomates: un programme en français et un programme en anglais. «Nos programmes sont destinés aux États singuliers. Construire ou reconstruire leurs services diplomatiques nouveaux», dixit le diplomate et de poursuivre que «Nous accueillons chaque année une trentaine de jeunes diplomates». Nous sommes présents dans 140 pays dans le monde. L'académie se trouve à Tegel. Comment former les jeunes diplomates? Ils sont hébergés dans un immeuble situé non loin du Ministère. Ils apprennent le système fédéral allemand reparti en trois thèmes: Le système fédéral; La démocratie; Le système économique international» explique-t-il dans un excellent français à l'accent «germanique», ajoutant que «les jeunes diplomates sont formés pendant deux mois. Le stage de formation s'adresse également à de jeunes diplomates originaires des pays d'Afrique au Sud du Sahara. Au de-là des frontières politiques, il se propose de renforcer la prise de conscience des marges de manœuvre économiques et politiques dans un cadre régional et multilatéral.»

 

Quels sont les enjeux?

«Il y a trois buts en matière d'enseignement ou de formation en diplomatie dans l'académie: Présenter l'Allemagne et à travers le pays, toute l'Europe; Présenter les thèmes internationaux importants; Présenter les États nouveaux comme le Kossovo, la République Tchèque, la République Slovaque, l'Afghanistan et l'Irak», précise-t-il.

 

Répondant à l'une de nos questions, M. Matthias Fisher affirme que «le Tchad n'a pas encore eu un seul diplomate formé en Allemagne». Enfin, le professeur Fisher nous dédicace la dernière parution de son livre intitulé «Internationale Diplomatenausbildung» («Formation des Diplomates étrangers») avant de nous raccompagner et prendre congé de nous.

 

A 18h00, un vernissage de l'exposition «Who know tomorrow» est prévu à la Nouvelle Galerie Nationale - NEUE NATIONALGALERIE - de Berlin. Il était également prévu que c'est le Président allemand Horst Köhler, initiateur des «Journées de l'Afrique» à Berlin, qui devait s'adresser aux convives n'eût été sa démission quelques jours plus tôt. Toutefois, Jens Boernsen, l'actuel Maire de Brème, en tant que Président par intérim, a dépêché Hermann Parzinger, président de la Fondation du patrimoine culturel prussien, pour prononcer son mot de bienvenue aux invités et donner le coup d'envoi officiel des «Journées de l'Afrique» à Berlin.

 

Vendredi 4 juin. Nous avons une rencontre avec le Dr Uschi Eid, Vice-présidente de la Fondation allemande pour l'Afrique; Ancienne Secrétaire d'État du Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement et qui est en même temps ministre-députée pour la coopération. La rencontre a lieu à 10h00. Le Dr Uschi Eid nous reçoit dans l'hôtel Dietrich-Bonhoeffer-Haus. Le lieu n'est pas choisi au hasard. C'est dans cet endroit mythique que le processus de la réunification des deux Allemagne a commencé. C'est là, dans un petit bureau situé au deuxième étage que siège la Fondation. La Vice-présidente de la Fondation allemande pour l'Afrique a choisi de nous accueillir dans la salle où les opposants et les membres du gouvernement se réunissaient pour débattre et trouver des solutions aux problèmes caractéristiques d'alors, à savoir les droits de l'homme et les changements climatiques.

 

«Je suis de la Rhénanie. J'ai joué un rôle efficace dans la réunification des deux Allemagne. Je suis membre du Parti Les Verts. J'ai été membre du Parlement pendant 20 ans. J'ai été Secrétaire d'État à la Coopération économique et du Développement.» C'est par ces mots que le Dr Uschi Eid ouvre le débat. L'ex- Secrétaire d'État à la Coopération économique et du Développement de la République fédérale d'Allemagne poursuit: «En 2001, le G8 a décidé de soutenir le NEPAD. Le Chancelier Schröder m'a désignée comme envoyée personnelle pour l'Afrique dans le cadre du G8, avec Michel Camdessus. De leur côté, les pays membres du NEPAD ont désigné des représentants spéciaux et j'ai travaillé avec eux jusqu'en 2005».

 

Œuvrer dans le sens de la bonne gouvernance en Afrique

Mme Uschi Eid est Vice-présidente de la Fondation allemande depuis un peu plus de quinze ans. Sa fondation s'occupe de deux principales activités: soutenir le NEPAD et travailler avec la société allemande pour avoir plus de connaissance sur l'Afrique afin de mieux œuvrer pour son développement. Ainsi, depuis 1993, la Fondation allemande pour l’Afrique (DAS) décerne chaque année, au mois de septembre, le Prix allemand pour l’Afrique à d'éminentes personnalités africaines s'impliquant dans le processus de la paix, les droits de l’homme, la démocratie et le développement sur le continent africain. En 2009, le Prix allemand pour l'Afrique a été décerné à Christiana Thorpe, présidente de la Commission nationale électorale (NEC) de la Sierra Leone. En tant que telle, Christiana Thorpe a pour mission de garantir le déroulement d'élections libres et justes en Sierra Leone. Selon Uschi Eid, la remise du prix s'effectue toujours en présence de hautes personnalités du gouvernement fédéral allemand.

 

«La philosophie et le but de ce prix c'est d'encourager les Africains à ouvrer davantage dans le sens de la bonne gouvernance, du développement économique, du processus démocratique et surtout donner une bonne image de l'Afrique», souligne Mme Eid. «Les membres de la Fondation sont des personnalités issues du Parlement, des journalistes et des personnalités de la société civile» détaille-t-elle avant de poursuivre que «l'Afrique est un continent avec lequel on travaille comme partenaire». Elle insiste sur l'idée selon laquelle «les gouvernants Africains doivent pratiquer la bonne gouvernance afin que les populations puissent vivre mieux.»

 

A la question de savoir si la Fondation allemande pour l'Afrique est oui ou non en contact directe avec des associations africaines en général et tchadiennes en particulier impliquées dans des processus de développement, la Vice-présidente de la Fondation répond: «Nous organisons des événements publics. On invite des hommes politiques ici en Allemagne pour un débat public. Le public y est également convié. Nous travaillons aussi avec les Chambres de commerce». Après lui avoir reformulé autrement notre question, Mme Uschi Eid résume: «La Fondation allemande pour l'Afrique fait un travail d'information en organisant des débats publics en Allemagne. Si un membre du gouvernement tchadien vient ici, on discute ensemble. Cependant, aucun membre d'une association tchadienne n'a encore été invité à venir prendre part à un forum sur le développement en Afrique ici à Berlin». Notre rencontre avec l'ancienne Secrétaire d'État a été fructueuse et ponctuée d'un débat très animé.

 

Un stage de deux mois en Allemagne en notre faveur

Nous sommes à présent à mi-parcours de notre programme de voyage en Allemagne. Mme Ulrike Hauffmann-Steinmetz, chef de division du programme des visiteurs de l'Institut Goethe et son adjoint Simon Haag nous attendent pour un entretien. Après nous avoir fait visiter la bibliothèque et quelques locaux de l'Institut Goethe au Neue Schönhausser Strasse 20, nous sommes conviés à prendre place dans un café situé juste en face pour échanger avec nos hôtes. Lors de cette rencontre, nous apprenons que l'Institut Goethe est une association privée qui travaille pour le gouvernement. «Il y a un contrat qui nous lie au gouvernement, mais nous sommes libres», explique Mme Hauffmann et d'ajouter que «la différence avec l'Institut de France, c'est que celui-ci est rattaché au gouvernement tandis que l'Institut Goethe n'est pas rattaché au gouvernement fédéral. Nous ne subissons aucune pression dans ce que nous faisons comme travail».

 

Après avoir prononcé son mot de bienvenue à notre endroit, la responsable du programme des visiteurs de l'Institut Goethe exulte: «Chaque fois qu'on reçoit des journalistes étrangers, nous sommes très contents parce que c'est des professionnels qui font connaître le rôle que nous jouons». Dans le programme, il y a actuellement une pause. Néanmoins, nous sommes contents de vous recevoir et de travailler avec vous», nous rassure-t-elle. «L'ancien ministre des Affaires étrangères a un grand intérêt pour l'Afrique et le siège de l'Institut Goethe se trouve à Johannesbourg. Le but c'est donner une image réelle de l'Allemagne», conclue-t-elle.

 

A la demande de Ulrike Hauffmann-Steinmetz, il nous a été donné de livrer chacun notre impression par rapport à notre voyage en Allemagne. Notre engouement pour ce pays, la Bundesrepublik Deutschland, a suscité chez la chef de la division du programme des visiteurs de l'Institut Goethe, Mme Ulrike Hauffmann-Steinmetz, l'euphorie de nous promettre un stage de deux mois en Allemagne : «Je vais vous trouver un stage linguistique pour deux mois ici en Allemagne», nous rassure-t-elle.

 

Wir sind alle berliner

A la fin de notre entretien avec les responsables de l'Institut Goethe, notre équipe est attendue au Centre d'études et de recherche sur l'Afrique au Humboldt-Universität zu Berlin pour l'ouverture de l'exposition «Creativity in Crisis». Il s'agit d'une projection réalisée par des artistes du Zimbabwe qui dénoncent le manque de la liberté d'expression dans leur pays. Une demi-heure plus tard, nous nous-retrouvons à la porte de Brandebourg. Là, chacun d'entre nous se serait souvenu de la célèbre phrase de John F. Kennedy de juin 1963: «Ich bin ein berliner». Nous sommes arrivés devant le célèbre monument pour immortaliser notre escapade berlinoise par une série de prises de vue puis regagner notre hôtel avant d'aller assister à une conférence de presse donnée par le professeur Eboussi Boulaga venu du Cameroun, au siège du Parti SPD, sur le thème: «Décolonisation de l'Afrique – Décolonisation de l'Europe».

 

Samedi 5 juin. Dès 8h30 nous avons rendez-vous avec M. Günter Nooke, le Représentant personnel de la Chancelière fédérale allemande pour l'Afrique. L'entretien a lieu dans l'enceinte de l'hôtel MARITIM. Günter Nooke avait été délégué du gouvernement fédéral à la politique des droits de l’homme et à l’aide humanitaire de 2006 à 2010. Depuis avril 2010, il est le délégué personnel de la chancelière pour l’Afrique au G8.

 

L'Allemagne donne 20 milliards chaque année à l'Afrique

«L'Allemagne n'a pas la tradition d'un débat public en ce qui concerne la politique étrangère, contrairement à ce qui se passe en France ou en Grande Bretagne», affirme le représentant personnel de la Chancelière. «A partir du 15ème anniversaire de la chute du Mur, les choses ont commencé à changer. L'Allemagne contribue à hauteur de 20% au niveau du fonds européen pour le Développement. Ainsi, l'Allemagne donne 20 milliards de chaque année à l'Afrique. Cependant, nous sommes entrain de faire un changement structurel de notre politique vis-à-vis de l'Afrique. C'est l'Afrique subsaharienne qui sera désormais bénéficiaire du programme de notre aide. Le but de l'aide économique et la coopération au développement consiste à promouvoir le bien-être social des populations africaines. Cette politique est adéquate avec le thème du GB qui se tient à la fin de ce mois (juin 2010) au Canada. Ce thème est intitulé: «La santé des mères et des enfants». A l'issue du sommet du G8, le NEPAD doit également faire un compte-rendu de ses activités», détaille-t-il.

 

A la question de savoir, en sa qualité de Représentant personnel de la Chancelière pour l'Afrique au G8, s'il vit en Afrique ou en Europe, M. Günter Nooke répond: «Je vie en Allemagne mais je me déplace assez souvent en Afrique.» Quant à la question de savoir à qui profite l'aide au développement, il affirme que «l'aide au développement est accessible à tous les États et l'Allemagne y participe à hauteur de 20%. Néanmoins, ajoute-t-il, l'Allemagne va diminuer ses aides bilatérales vis-à-vis de 40 pays». «Cette restriction ne concerne pas les priorités historiques telles que la Tanzanie, la Namibie et le Zimbabwe. L'Allemagne partage des intérêts économiques avec le Nigeria et l'Angola. Ces deux pays également ne sont pas concernés par la restriction de l'aides au développement à prévoir», poursuit-il avant de conclure, en guise de réponse à notre dernière question: «Je n'ai jamais été au Tchad. Sur le plan de la coopération entre la République fédérale d'Allemagne et le Tchad, ce qui est préoccupant pour nous c'est la question liée à la sécurité.»

 

Dem Deutschem Volke

16h30. Nous arrivons au Bundestag, au cœur de Berlin, pour une visite guidée du Reichstag, le siège du Parlement allemand. A notre arrivée devant le palais, sur le fronton ouest de l'édifice, une longue file d'attente attire notre attention. Des visiteurs nationaux et des touristes venus des quatre coins du monde attendent sous un soleil de plomb pour entrer. «Dem Deutschem Volke», «Au peuple allemand»: tels sont les mots inscrits au fronton de l'arcade du bâtiment. Jouissants du statut de journalistes, nous seront admis à y accéder par une porte réservée aux invités de marque.

 

La visite commence par la présentation du bâtiment. «La construction du bâtiment s'est faite en une décennie, c'est-à-dire de 1884 à 1894 par l'architecte allemand Paul Wallot. Ensuite sa rénovation a été faite de 1995 à 1999 par l'architecte anglais Norman Foster». C'est par ces mots que notre guide, la plus jeune de tous les guides qui travaillent là, commence par nous retracer l'historique du célèbre monument situé à la Platz der Republik Nordeingang à Berlin Mitte (Berlin Centre). Une galerie souterraine communique avec d´autres immeubles de bureaux qui ont été bâtis à proximité directe du Reichstag: la «Jakob-Kaiser-Haus» pour les députés et la «Paul-Löbe-Haus» pour les commissions parlementaires, ainsi que la «Marie-Elisabeth-Lüders-Haus» qui abrite la bibliothèque et les services des études et de la documentation du Bundestag.

 

Combles d'émotion, nous écoutons avec beaucoup d'attention les narrations de notre guide qui connaît par cœur tous les circuits de la machine de la démocratie allemande. «Le transfert du Bundestag et du gouvernement fédéral est officiellement achevé lorsque prennent fin les travaux de la nouvelle Chancellerie fédérale, où les services ont emménagé en mai 2001», nous explique-t-elle avec enthousiasme. La nouvelle Chancellerie fédérale est située juste en face du bâtiment «Paul-Löbe-Haus», à environ 200 mètres.

 

Perpétuel Fette Henne

Notre visite du Reichstag se poursuit. Nous sommes à présent dans la salle plénière. C'est le cœur du bundestag allemand. La salle est éclairée par une lumière non aveuglante des 360 miroirs de la «trompe», structure en forme d'entonnoir s'enfonçant de la coupole à la salle plénière. Au-dessus, sur la façade intérieure de la salle, se trouve, figé pour certains, suspendu pour d'autres, l'impressionnant «Fette Henne» ou l'aigle du Bundestag, l'emblème de la République fédérale allemande. «Cet aigle pèse 2,5 tonnes et fait 58 mètres carrés de surface», explique notre guide. Le moment est solennel. L'animal veille jalousement sur les institutions de la République fédérale d'Allemagne. Il y veille pour l'éternité. Nous n'avons presque pas envi de quitter ce endroit glorieux qui a vu se stratifier au fil des décennies l'une des démocraties parlementaires les plus emblématiques du monde moderne.

 

C'est par une escalade aux faites de la coupole du Reichstag que s'achève notre visite guidée. La «trompe» du dôme a cette spécificité de diriger la lumière vers la salle plénière et elle évacue l'air vicié à l'extérieur. Une fois au sommet, non seulement les bâtiments alentours sont à notre portée, mais la presque totalité des immeubles à grande hauteur berlinois sont nettement perceptibles. Nous prenons congé de notre guide et du Bundestag non sans nostalgie pour enjamber notre hôtel à pieds en traversant le parc qui le sépare du quartier parlementaire.

 

Nous sommes samedi soir. Une escapade de Berlin by night est prévue. Une tournée à travers la ville nous a permis d'avoir une idée sur les habitudes nocturnes des berlinois en week-end. Les moyens les plus pratiques en matière de transport ont été le métropolitain et le bus de nuit pour nos déplacements.

 

Dimanche 6 juin. 9h00 sonnent. Nous nous apprêtons à faire notre check-out. Chacun d'entre nous se présente à l'accueil pour faire les formalités de sortie avant d'embarquer dans le minibus de Barbara la conductrice qui est là depuis un quart d'heure. Mr. Oumar Diallo, Directeur de «AFRIKA HAUS BERLIN» nous attend à 10h00 pour un entretien. Objet de la rencontre: «Histoire et objectif d'une association pour la formation et la rencontre interculturelle».

 

Aussitôt arrivés au siège de «AFRIKA HAUS», nous entrons dans le vif du sujet. Mr. Oumar Diallo nous explique quand et dans quelles circonstances son association a pu voir le jour. «Nous avons créé AFRIKA HAUS en 1993. L'idée c'est de créer un centre culturel», nous informe le Directeur de la Maison, arguant que «le but c'est de travailler pour que la structure s'autofinance dans un premier temps». Selon Oumar Diallo, l'Afrique doit se prendre en charge. «Il y a une trentaine d'associations ici à Berlin. On paye 12 euros par an en tant que membres pour faire fonctionner AFRIKA HAUS», explique-t-il, poursuivant que «on demande aux associations qui tiennent des réunions ici un forfait de 30 euros par séance».

 

Objectif: un musée africain à Berlin

Le Directeur de «AFRIKA HAUS» dresse un bilan non moins exhaustif. «Chaque année nous présentons un thème nouveau. Nous avons déjà organisé des manifestations comme: Monde Noir; L'Afrique face à la mondialisation et cette année c'est 50 ans d'indépendances africaines. A partir de la mi-juillet jusqu'à fin 2010, nous présenterons le portrait de tous les pères fondateurs de l'OUA et des indépendances africaines» tempère Diallo et de conclure que «La finalité c'est d'avoir un musée africain à Berlin; Représenter l'Afrique à Berlin et faire des visites guidées».

 

Notre programme de voyage en Allemagne s'achève à présent. Il ne nous reste plus qu'à aller déjeuner et prendre la direction de l'aéroport Tegel. Notre choix se porte sur un restaurant situé dans Berlin est. Nous partageons le déjeuner avec Oumar Diallo de façon conviviale avant de se dire «au revoir». En route vers l'aéroport, on a le sentiment que Berlin est entrain de nous manquer déjà. Un silence mélancolique semble s'être emparé de chacun d'entre nous. Nous voici à l'aéroport. Le moment des adieux avec notre guide et la conductrice est émouvant. Nous les remercions longuement avant de les libérer puis effectuer nos formalités et prendre l'avion pour Paris.

 

La République fédérale d'Allemagne est la quatrième puissance économique du monde. Elle reste un partenaire de premier ordre pour l'Afrique en ce sens qu'elle déploie chaque année une aide de plusieurs millions d'euros pour permettre au continent africain un décollage économique. «L’Allemagne veut miser davantage sur les partenariats public-privé (PPP) dans sa politique de développement. À cet effet, les fonds alloués au programme «develoPPP.de» vont passer de 48 à 60 millions d’euros», a annoncé Dirk Niebel, ministre fédéral de la Coopération économique et du Développement. Dans le cadre du programme, son ministère soutient des alliances stratégiques entre les organisations de développement et les entreprises dans les PED. L’initiative met l’accent sur la formation professionnelle, l’approvisionnement en eau et en énergie, la gestion durable des ressources, la protection du climat et la biodiversité.

 

     Ganz Europa verdankt eine Dankesschuld für die deutsche Wirtschaft.

Kebir-dans-la-salle-pleniere-du-Bundestag.jpg

Dans la salle plénière du Bundestag à Berlin

 

Partager cet article
Repost0